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Habib, un jeune béninois de Dogbo, raconte son service civique à Rillieux-la-Pape en France

Le Projet TO KPLON NOU vise à redynamiser les centres de jeunes et de loisirs au Bénin en renforçant la qualité de l’animation socio-éducative. Soutenu par l’AFD, le Gouvernement du Bénin, l’Agence du Service Civique, ainsi que divers partenaires techniques et financiers, il favorise le jumelage entre centres béninois et centres de la Fédération Léo Lagrange en France. Ce dispositif encourage à la fois l’échange de savoir-faire entre professionnels et la mobilité de jeunes volontaires dans une logique de réciprocité. C’est dans ce cadre qu’Habib, un jeune béninois rattaché au Centre de jeunes et de loisirs de Dogbo, a effectué son service civique international en France. Il nous emmène dans les récits de son aventure à Rillieux-la-Pape.

Mon aventure en France : entre partage, apprentissage et perspectives

Je suis Habib-lahi TOHOUNDO, originaire de Dogbo-Tota (Couffo, Bénin). Passer plusieurs mois en France dans le cadre d’un service civique international de réciprocité a été une aventure humaine et professionnelle que je n’oublierai jamais.

Dans le cadre du projet de structuration de l’éducation non formelle au Bénin, j’ai eu la chance d’intégrer un centre aéré (Centre Aéré de Lones) ainsi que plusieurs écoles primaires de Rillieux-la-Pape (La Velette, Le Mont Blanc, Les Allagniers…). Là-bas, j’ai accompagné les enfants, animé des activités et contribué à créer des ponts culturels entre nos deux pays.

Vivre l’animation au quotidien

Au centre aéré, mes journées étaient rythmées par des jeux éducatifs, des ateliers créatifs, mais aussi des sorties sportives et culturelles.

L’un des moments les plus marquants fut sans doute Léo Family, un festival qui vient clore les vacances d’été. J’ai eu l’honneur d’y contribuer à travers l’organisation, les répétitions et la coordination le jour J.

En milieu scolaire, j’ai travaillé avec plusieurs classes autour de thématiques universelles : respect, tolérance, art et créativité. Avec les enfants, nous avons écrit des textes, improvisé des scènes et monté une création théâtrale que nous avons présentée aux parents. Ce fut une expérience riche en émotions et en apprentissages.

Les coulisses du travail d’animateur

Derrière les activités visibles, j’ai découvert la rigueur du travail administratif :

  • rédaction de rapports d’activité,

  • planification des animations,

  • gestion du planning,

  • suivi des enfants.

Ces tâches discrètes, mais essentielles, m’ont permis de comprendre tout ce qui se joue dans l’organisation et la réussite d’un projet éducatif.

Cette mission a été une véritable école de vie.

Sur le plan professionnel, elle m’a appris la planification, la rigueur, le travail en équipe et la gestion de projet.
Sur le plan personnel, elle m’a aidé à gagner en confiance en moi, à développer mon autonomie et à enrichir ma vision du monde grâce à l’ouverture culturelle.

Bien sûr, tout n’a pas été simple. Il y a eu des défis : des différences de méthodes éducatives, quelques incompréhensions culturelles, ou encore des moments où les missions semblaient floues. Mais chaque difficulté m’a poussé à m’adapter et à trouver des solutions.

Et après mon service civique ?

Au-delà de mon expérience personnelle, cette mission m’a inspiré une réflexion : quelles activités simples la France et le Bénin pourraient-ils mener ensemble en matière d’animation, sans trop de moyens ni de complications ?

Quelques idées me paraissent prometteuses :

  • Correspondances créatives entre élèves (lettres, dessins, vidéos).

  • Ateliers artistiques croisés (danse béninoise revisitée en France, comptine française réinventée au Bénin).

  • Boîtes à contes itinérantes pour partager nos histoires et nos imaginaires.

  • Journée des jeux traditionnels pour découvrir et pratiquer ensemble nos jeux d’enfance.

  • Ateliers vidéo culinaires pour s’initier à la gastronomie de l’autre.

Ces initiatives simples peuvent créer des liens durables, rapprocher nos cultures et renforcer l’amitié entre nos peuples.

Un au revoir, pas une fin

Mon service civique international s’achève, mais ce n’est pas une fin : c’est le début d’un nouvel engagement. Je suis reparti au Bénin avec des compétences renforcées, des souvenirs inoubliables et surtout l’envie de continuer à construire des passerelles entre le Bénin et la France. C’est l’occasion de remercier toutes les personnes et tous les partenaires techniques et financiers qui ont rendu cette aventure possible. Je remercie notamment :

  • La Fédération Léo Lagrange France

  • La Fédération Léo Lagrange Bénin

  • L’Atelier Ouverture Azo (AOA)

Ces organisations grâce auxquelles j’ai pu vivre cette mission unique.

Un engagement communautaire au service du CJL de Dogbo

De retour au Bénin, Habib a choisi de prolonger son engagement en donnant de son temps au Centre de jeunes et de loisirs de Dogbo. Fort des compétences acquises lors de son service civique en France, il y anime désormais des activités éducatives et culturelles qui favorisent l’épanouissement des enfants et des jeunes de sa communauté. Par son implication, il contribue à faire du centre un véritable espace de rencontre, d’apprentissage et de développement, tout en incarnant l’esprit de partage et de réciprocité qui anime le projet TO KPLON NOU.

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